Bestiaire du monde de Troy
Tous ces textes et illustrations sont extraits du Bestiaire du monde de Troy, troisième volume de l'Encyclopédie anarchique du monde de Troy.
Encyclopédie anarchique du monde de Troy
Indispensable pour tout amateur du monde de Troy, cette collection réunit des textes à la fois précis et amusants : une mine tant pour les rôlistes, que pour les curieux amateurs de bêtises drôles.
Le premier volume de l'Encyclopédie est consacré à la découverte du monde de Troy et de l'épopée de Lanfeust. (voir un extrait dans les scholies Lanfeust !)
Le deuxième volume de l'Encyclopédie est entièrement consacré aux Trolls, avec des dessins de Mourier. (voir un extrait dans les scholies trolles !)
Le troisième volume de l'Encyclopédie est un Bestiaire du monde de Troy. (voir un extrait ci-dessous !)
Le quatrième volume de l'Encyclopédie est la nouvelle cartographie illustrée du monde de Troy.
Le cinquième volume de l'Encyclopédie est le guide du jeu de rôle du monde de Troy.
Le Loss bleu
Assez répandu dans les plaines souardes, le Loss est un paisible herbivore bondissant, aux mimiques sympathiques.
Doux, affectueux, parfaitement crétin, il doit la survie de son espèce au fait que sa chair est particulièrement infecte.
Même les trolls répugnent à y goûter.
Ils ne se réduisent à cette extrémité qu'en cas de faim particulièrement violente, et encore, ils ne finissent pas tout.
Le loss adore manger les odorantes baies du cruflier et c'est dans les zones où pousse cet arbuste qu'on le rencontre le plus souvent.
Les petits fruits bleus donnent à l'animal son goût atroce et sa jolie teinte.
Car c'est vrai, le loss a une peau magnifique dont les reflets moirés semblent capturer la lumière...
Ahh ! Alors ce fichu bestiau est utile, vous allez dire !
On doit pouvoir faire des canapés et des sacs pour les belles, avec sa peau !
Eh bien non, le cuir du loss est d'une qualité déplorable, il se déchire à peine tanné et il perd toute coloration en même temps que toute solidité.
Non, en vérité je vous le dis, on se demande à quoi pensait le type qui a inventé les loss...
Le Cheyrek
Massif et trapu, armé de dents terriblement tranchantes, les cheyreks sont des animaux d'une intelligence certaine.
Tout comme l'homme, le cheyrek est omnivore, malgré une nette prédilection pour la viande.
A l'état sauvage, il se nourrit aussi bien de racines qu'il déterre d'un groin rageur que de diverses bestioles, gobées tout rond ou non, ça dépend de leur taille.
Les cheyreks vivent suivant une organisation sociale qui évolue selon l'âge de l'animal.
Elevé au sein d'une horde d'une vingtaine de'individus, le jeune mâle (que l'on reconnait à sa crinière), doit quitter le groupe dès sa seconde année.
Il est alors un chasseur solitaire et il doit tenter d'affirmer sa domination sur une autre horde en provoquant le mâle dominant.
Le taux de mortalité de jeunes mâles est donc non négligeable.
Par ailleurs, les cheyreks capturés se laissent parfois apprivoiser.
C'est un travail long et difficile, et un cheyrek domestique est un luxe que peu d'hommes peuvent s'offrir.
Par contre, l'animal devient alors un formidable compagnon, d'une violence et d'une cruauté implacables lorsqu'il défend son maître.
Le Gargunia squameux
Cette élégante créature arboricole de deux à trois pieds de long se trouve principalement dans les forêts d' Armalie.
Le Gargunia fait partie de la famille des Claudiles, dont on trouve des représentants dans toutes les zones à climat tempéré.
Le Gargunia se caractérise par sa belle couleur verte mais surtout par l' activité de ses glandes à venin, situées dans la gencive, juste sous ses petites dents pointues.
Ce venin n' est le plus souvent pas mortel, mas il constitue un puissant hallucinogène qui peut conduire l'homme mordu par un Gargunia à se mettre en situation très dangereuse.
A son échelle, et pour les petits mammifères de la forêt, le Gargunia est un redoutable prédateur.
Il est chassé par l' homme, non point pour sa chair qui est impropre à la consommation, ou alors faut vraiment avoir faim, mais pour les propriétés de son venin.
Les glandes sont extraites soigneusement avec un couteau effilé, et mises à macérer dans un alcool fort ou une eau de vie.
La boisson ainsi obtenue, le Sprut, permet d' oublier la dure réalité de la vie à un point que vous n'imaginez pas !
L'Oofrun des montagnes
De la taille d'un gros, mais alors d'un très gros chien, l'Oofrun est un carnassier piscivore.
On le rencontre surtout dans les régions montagneuses de moyenne altitude à forte densité hydrographique.
Il chasse dans les gros ruisseaux et les petites rivières et possède une incroyable agilité, tant pour sauter de rocher en rocher que pour débusquer les plus belles truites dans les trous d'eau.
Il utilise également sa large gueule, en se plaçant immobile, bouche ouverte, dans le sens du courant.
Il attend alors qu'une proie passe à sa portée et les puissantes mâchoires se referment brutalement.
Il n'est pas dangereux pour l'homme, sauf si, aculé, il doit se défendre.
Ses griffes acérées et ses bonds désordonnés peuvent alors en faire un redoutable adversaire.
Il est parfois chassé pour la qualité de son cuir et de la fourrure de sa crinière, fort appréciés dans la fabrication de sous-vêtements pour danseuses érotiques en Quéstie.
Le Gyclore sanglant
Contrairement à ce que son apparence pourrait laisser croire, le Gyclore Sanglant représenté ici n'est pas un oisillion mais bien un mâle adulte.
On le trouve principalement dans les plaines centrales du Darshan.
Haut d'une demi-coudée, il se caractérise par une méthode de chasse très particulière.
Son apparence de petit être fragile et ensanglanté attire irrésistiblement divers prédateurs qui pensent ne faire de lui qu'une bouchée.
Mais une fois dans la gueule de l'affamé, le Gyclore dresse ses dares acérés d'où suinte un poison violent.
Le gourmand ne survit généralement guère plus de quelques secondes.
Le Gyclore peut ainsi, de son bec corné, déchiqueter tranquillement le cadavre du prédateur et s'en nourrir jusqu'à ce qu'arrivent les charognards.
Qui généralement ne tardent guère.
Le Pylymphe des Grêves
Le long des Côtes de la lune Molle, au nord-est des Marches levantines, on voit de loin en loin se hisser sur la berge la lourde silhouette d'un Pylymphe des Grêves.
Plus haut que les plus hautes tours d' Eckmül, le Pylymphe écraserait d'une patte négligente trois ou quatre pétaures, si ces petites bêtes pouvaient avoir l'occasion de ce rencontrer.
Mais le Pylymphe est un animal marin, et il n'est pas agressif.
Il rejoint souvent la côte pour se nourrir des milliers de tonnes d'algues nécessaire à son alimentation quotidienne.
Il se hisse alors sur la grève, et inutile de préciser qu'on le repère de loin !
Il est chassé pour l'huile que l'on confectionne à partir de sa graisse, et pour ses oreilles, qui, séchées, donnent de fabuleux potages que l'on s'arrache dans la grande bourgeoisie de Port Pourpre.
Lorsque l'un de ses fabuleux animaux est abattu, c'est tout un village qui se crée rapidement autour de sa dépouille.
Il faut plusieurs centaines de personnes travaillant durant des jours et des nuits pour transformer l'énorme carcasse en bariques d'huile avant que la pourriture ne gagne.
Les oreilles reviennent toujours à celui qui a vu le Pylymphe le premier.
Il est ainsi assuré d' une fortune qui le mettra à l'abri jusqu'à la fin de ses jours, s'il ne la boit pas en quelques mois.
Mais dans ce cas, la fin de ses jours ne tarde guère non plus.
Le Nawakmorphe
C'est au pied des Monts Locaces que se trouvent le plus souvent les Nawakmorphes.
Comme son nom l'indique, ce discret petit animal (quelques pouces de haut tout au plus) peut ressembler à n'importe quoi.
En effet, son enveloppe externe sécrète une glu puissante qui colle sur lui tous les objets de son entourage.
Couvert de cailloux, de brindilles de bois, d'herbes ou de brins d'étoffe, il se faufile partout et passe inaperçu.
Il est très recherché par les enfants, qui comme chacun sait, sont de petits êtres cruels et pervers.
Ces sâles mômes, lorsqu'ils attrapent un nawakmorphe, le passent sous l'eau pour le débarasser de sa terre et de ses cailloux, puis l'enduisent de sucre et de fruits secs.
Ils placent ensuite la friandise terrorisé au milieu des desserts, et lorsque l'animal jaillit du plat en plein repas pour tenter de regagner la nature, la terreur des filles est garantie !
Et les garçons rient.
Parce qu'ils sont bêtes, les garçons !
Le Zyflore pialleur
Plus connu dans les campagnes sous le nom de "Piaf à Pétaure", le Zyflore pialleur est ce charmant petit oiseau qui vit en symbiose avec les pétaures.
De couleurs différentes selon les régions, il vit niché dans les oreilles de la grosse bête.
Son chant permet au pétaure de se déplacer sans problèmes.
Son habitat vivant, en échange, le protège de nombreux prédateurs.
Evidemment, il se tait de temps à autre pour que le pétaure puisse se reposer, sinon ces pauvres animaux seraient trop vite épuisés !
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nono
Assez rigolo de lire les descriptions de ces quelques bêtes !