Encyclopédie anarchique du monde de Troy : Lanfeust
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Lanfeust de Troy Scholies & Apostilles Lanfeust (Encyclopédie anarchique du monde de Troy)

Tous ces textes et illustrations sont extraits des tirages de luxe (albums imprimés en noir et blanc et tirés à 500 exemplaires) de la série BD Lanfeust de Troy. (Merci à Maxime pour ses documents :-)
On les retrouve ensuite remaniés dans l'Encyclopédie anarchique du monde de Troy, premier volume.

Encyclopédie anarchique du monde de Troy

Encyclopédie de Troy - Volume 1 (Lanfeust)
Encyclopédie de Troy - Volume 2 (Trolls)
Encyclopédie de Troy - Bestiaire
Encyclopédie de Troy - Cartographie
Jeu de rôle

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Indispensable pour tout amateur du monde de Troy, cette collection réunit des textes à la fois précis et amusants : une mine tant pour les rôlistes, que pour les curieux amateurs de bêtises drôles.

Le premier volume de l'Encyclopédie est consacré à la découverte du monde de Troy et de l'épopée de Lanfeust. (voir un extrait ci-dessous !) Le deuxième volume de l'Encyclopédie est entièrement consacré aux Trolls, avec des dessins de Mourier. (voir un extrait dans les scholies trolles !)
Le troisième volume de l'Encyclopédie est un Bestiaire du monde de Troy.
Le quatrième volume de l'Encyclopédie est la nouvelle cartographie illustrée du monde de Troy.
Le cinquième volume de l'Encyclopédie est le guide du jeu de rôle du monde de Troy.

La Souardie, terre de contrastes

La Souardie L'aventure du jeune Lanfeust a commencé en Souardie.

Mais bien peu de nos contemporains connaissent réellement la Souardie !
Contrée un poil rébarbative et essentiellement agricole, elle n'est guère l'objet de ruées touristiques, contrairement à la côte de Rierdale ou aux îles du Ponant.
Le paysage souard est assez plat, principalement composé de champs de céréales et de quelques forêts de feuillus.
Les jeunes citadins désignent habituellement les habitants de la Souardie sous le vocable de "ploucs", mais l'appellation correcte est "Souards".

Le Souard est de caractère aimable, il aime sa famille, ses troupeaux, et ses aubergistes.
Il s'habille de toile grise ou beige, et se met au travail dès le lever du soleil.
Lorsqu'avec son épouse il rentre des champs à la tombée de la nuit, il se campe au comptoir de la taverne pour laisser à sa femme le temps de filer à la maison préparer le repas : en effet, le Souard est galant homme.
S'il titube à la sortie de l'estaminet, on sait qu'il est l'heure pour les enfants d'aller au lit.
Tous savent qu'il faut aller se coucher lorsque tombe le Souard.

Sinon, le climat de la Souardie est tempéré : chaud l'été, froid l'hiver, et tiède entre les deux.

Glinin, la ruralité souriante

Le village de Glinin est situé dans la partie orientale de la Souardie. Ici les champs de blé font souvent place à une agriculture plus diversifiée, de type bocage pré-montagnard. Plusieurs légendes locales expliquent l'origine du village. La plus communément admise raconte l'histoire du maraîcher Glin, chassé de chez lui par sa femme pour avoir été trop galant. En effet, Glin, campé au comptoir de la taverne, avait surestimé le temps nécessaire à la préparation d'un repas. Il était arrivé chez lui au milieu de la nuit, soutenu par trois amis encore assoiffés.

Sa femme, d'humeur certaine, s'était emparée d'un balai et avait poursuivi le pauvre homme jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'une silhouette se découpant sur la lune, loin au delà des collines.

L'exilé erra quelque temps, puis s'installa près d'une petite rivière ombragée pour y planter de l'orge, du houblon, et ériger une cuve à fermentation. Il fraya avec une nymphe de la rivière; chacun sait que les nymphes sont d'un caractère exquis. Leur union engendra une fille. L'année suivante, une seconde fille naquit. La troisième année également, la quatrième aussi. A l'age de 70 ans, Glin se retrouva père de 29 filles, toutes aussi charmantes que douces et aimantes. Il vendit les plus jeunes et avec l'argent obtenu, paya des messagers pour annoncer dans tous les villages que des belles cherchaient un mari. Quelques centaines d'hommes se présentèrent, chacune des filles se choisit sept maris, un pour chaque jour de la semaine, et le village de Glinin prit réellement naissance.

On raconte que les hommes qui n'avaient pas été choisis se tournèrent vers la rivière afin d'y trouver d'autres nymphes. Certaines, curieuses des choses de la nature humaine, se laissèrent capturer et engrosser, mais la plupart préférèrent fuir devant cette horde de mâles en état d'intense excitation érotique. C'est une des raisons pour lesquelles il n'y a plus aujourd'hui de nymphes dans la région de Glinin.

La magie, phénomène remarquable

Il est bon de rappeler que chacun de nous possède des pouvoirs magiques. Moi-même, par exemple, je ne rate jamais la mayonnaise. Mais connaissez-vous bien l'étendue de certains pouvoirs ?

La Magie Les pouvoirs peuvent être simples, c'est à dire utilisables n'importe où et n'importe quand, ou sujets à condition. Le pouvoir de guérison que possède C'Ian, par exemple, ne fonctionne que la nuit. Son père, le sage Nicolède, a tenté l'expérienceconsistant à l'enfermer dans une cave hermétique à toute lumière, mais le pouvoir ne s'est pas laissé abuser par la supercherie et a refusé de produire le moindre effet. Certains pouvoirs ne se déclenchent que périodiquement, au printemps, ou lorsque le sujet a les cheveux courts ou lorsqu'il se tient à cloche pied. Il n'y pas de règles précises. On raconte qu'un petit garçon avait une force extraordinaire, mais qu'elle le quittait dès qu'il était enrhumé.

Dans tous les cas, l'utilisation d'un pouvoir a deux effets secondaires : on constate l'apparition d'un phénomène lumineux de couleur variable, et les cheveux du sujet se dressent bizarrement sur sa tête. Les jeunes femmes aux longs cheveux doivent toujours faire attention à ce qui se trouve au dessus d'elles avant d'avoir recours à la magie. Cet effet secondaire a en revanche un aspect pratique lorsque la chevelure est envahie de parasites : on demande alors aux personnes infestées de se concentrer sur leur pouvoir, les cheveux prennent leur position verticale et l'épouillage se passe tout à fait proprement.

Généralement, les sages d'Eckmül ne possèdent pas d'autre pouvoir que celui de relayer les champs magiques vers leurs concitoyens. On a cependant vu des exceptions et on parle encore au Conservatoire d'Eckmül d'un enseignant qui obtenait des résultats exceptionnels : il avait le don de paralyser son auditoire pour la durée des cours, sans pour autant l'endormir. Il était fort peu chahuté. Quoi qu'il en soit, attention ! N'oubliez jamais la plus importante de nos règles : si vous vous éloignez à plus de quelques miles d'un sage, vous perdez tous vos pouvoirs !

La forge, haut lieu d'échanges culturels

Dans les villages comme Glinin, l'atelier du forgeron est un point central, un lieu de passage pour tous : le paysan vient faire ferrer ses bêtes, le mari jaloux vient faire ferrer l'intimité de sa femme, la femme vient faire réparer ses lourdes marmites de cuivre ou demander discrètement un double des clefs de son ferrage, le guerrier vient affûter son épée, le bûcheron y achète ses haches et le pêcheur ses hameçons.

Jusqu'à la venue du chevalier Or Azur, l'événement le plus étrange survenu dans la forge de Maître Gramblot fut l'arrivée d'un garde du port de Gemman en armure de parade. L'homme avait depuis longtemps négligé l'entretien et le graissage quotidien de son armure, et les plaques de métal articulées avaient rouillé sous la fine pluie d'automne. Après une longue journée de voyage, le garde s'était retrouvé coincé dans sa carapace de métal, et avais mis trois jours à atteindre Glinin, sans pouvoir faire un mouvement ni changer de pose. L'arrivée de cette statue bringuebalante sur sa selle, avait amusé les gamins du village. L'aubergiste, toujours à l'affût d'un bon client, avait eu la bonté d'âme d'arrêter la monture et de faire porter le chevalier chez Gramblot. Celui-ci dut découper chaque pièce pour libérer. L'infortuné garde, sous les quolibets de tout le village venu assister au spectacle.

Affamé et épuisé, le malheureux garde resta trois jours à l'auberge où il se prélassa dans des bains aux huiles parfumées, mangeant de la volaille rôtie, commandant les meilleurs chapons, et vidant de grandes carafes le vin pour se remonter de son aventure.

Lorsque Gramblot vint lui présenter sa note pour son intervention salvatrice, l'homme avait déjà dépensé tout le contenu de sa bourse, et l'aubergiste affichait un large sourire. C'est depuis ce jour que Maître Gramblot et Maître Panyce, l'aubergiste, ne s'adressent plus la parole.

Quelques animaux domestiques

Dragon Les dragons sont de toutes formes et de toutes tailles. Seuls les dragons volants suffisamment grands pour supporter des charges importantes présentent un réel intérêt pour l'homme. Un dragon volant de la taille d'un chapeau a peu d'attraits, excepté pour un chapelier. Par contre, l'homme présente lui un réel intérêt, d'ordre alimentaire, pour toutes les catégories de dragons. Quelle que soit leur espèce, ils ont en commun des dents bien tranchantes, un solide appétit, et un caractère proche de celui de la femme de Glin. Le dressage des dragons est donc un exercice extrêmement délicat, et les Maîtres Dragonniers sont des hommes aisés lorsqu'ils ont le loisir de vivre vieux.

Les dragons volants se trouvent surtout dans les régions tempérées ou tropicales : ils supportent mal le froid et tombent à pic lorsque le givre de l'altitude se dépose sur leurs ailes. Les chevaliers de l'Hédulie utilisent d'autres espèces de dragons, en réalité de gros reptiles quadrupèdes, comme monture de guerre. Moins intelligents que leurs cousins ailés, ils sont beaucoup plus résistants. Nous aurons certainement l'occasion de reparler des dragons : c'est un sujet si vaste que deux salles entières de la bibliothèque du Conservatoire sont consacrées aux ouvrages les concernant.

Buffle musqué Le buffle musqué est très utilisé pour tirer les carrioles et les charrues. Il doit être régulièrement ferré. Il mange peu et peut tracter des charges extrêmement lourdes. A priori, il semble être le compagnon idéal de l'agriculteur. Son seul inconvénient est la forte odeur qu'il dégage, un fumet incroyablement pestilentiel rappelant assez le pet de troll. C'est une des raisons pour lesquelles l'usage du buffle musqué comme animal de trait est bien souvent interdit dans les villes. En effet, il est de notoriété publique que les citadins ont les narines plus sensibles que les ruraux.

La plupart des habitants des campagnes et des villages possèdent des licaons. De la taille d'un enfant, ces quadrupèdes sont généralement inutiles, mais toujours affectueux. Ils mangent des rongeurs ou de la pâtée, se reproduisent lorsque la lune est ronde, et n'aiment pas beaucoup les uniformes. Ils remuent leur longue queue annelée lorsqu'ils sont contents et aiment qu'on les gratte derrière leurs quatre oreilles velues. On tente parfois de les dresser à la garde des maisons, mais ils ont la fâcheuse tendance à faire la fête aux intrus et à remuer leur longue queue annelée pour peu que le visiteur ait pris la précaution de se munir de saucisses.

Toutes sortes de volailles picorent dans les basses-cours et font d'excellentes recrues pour le barbecue. On notera en particulier les onctueux chapons, si gras qu'il suffit de quelques branchettes pour les faire cuire : une fois sur la broche, le chapon dégouline d'huile fondue, et cette huile tombant sur les flammes entretient elle-même le feu. On peut bien entendu les cuisiner en ragoût, mais cette pratique est en de nombreuses régions considérée comme une perversion criminelle.

Le pétaure est un ami fidèle et un utile véhicule. Chacun sait que son conducteur doit chanter, juste ou faux, pour faire avancer le gigantesque animal. Mais peu de gens connaissent l'histoire de Fanune, le barde malheureux, chassé de tous les villages pour l'insupportable volume sonore de son organe. Son pouvoir était une malédiction : à chaque fois qu'il chantait, ses cheveux se dressaient et le son émis par ses cordes vocales était amplifié des dizaines de fois. Ses auditeurs devaient se tenir à plus de mille pieds de lui pour ne pas avoir les tympans crevés. Errant jusqu'aux baronnies d'Hédulie en compagnie de son beau-frère, un défroqué curieux de voir du pays, il participa au siège du château de Keirane : les chevaliers avaient remarqués que ses refrains ébranlaient efficacement les fondations de l'imposant édifice et il fut largement rémunéré pour son aide. La nostalgie du pays natal le ramena en Souardie, et il comprit enfin quelle était sa vocation. Il s'associa avec son beau-frère et investit son pécule, acheta dix sept pétaures et organisa des caravanes de transport de marchandises. Il ruina tous ses concurrents : deux hommes suffisant à faire avancer tant d'animaux, les économies en personnel lui permettaient de proposer des tarifs très avantageux. Il reste dans l'histoire de la comptabilité comme l'inventeur des frais généraux.

Le troll, une créature taquine

Les trolls sont-ils des animaux ou des créatures proches de l'homme ? C'est un grand débat théologique, et il convient de soulever quelques points de détail avant de se faire une opinion. A l'état naturel, le troll est un être solitaire, sanguinaire, barbare, cruel, anthropophage, avare, répugnant, impitoyable, extrêmement féroce et dangereux, pour tout dire assez bestial. On le reconnaît à ses yeux rouges, au tronc d'arbre qu'il utilise comme massue et aux dents qu'il vient de planter dans votre jambe, la sectionnant net à mi-cuisse. Il pousse d' horribles grognements et adore chasser, même s'il n'est pas motivé par la faim. Au contraire, après un bon repas (une vierge crue, par exemple), il aime faire un peu d'exercice et il n'est pas rare de le voir se lancer dans une petite tuerie digestive.

Son alimentation se compose principalement de viande rouge, généralement prélevée à même la victime hurlante, et il raffole particulièrement de la chair des enfants et des jeunes filles. Mais il n'en trouve pas tous les jours, et son régime habituel comprend plutôt du loss, du buffle, du paysan ou du dragon.

Il craint les légumes presque autant que l'eau et considère comme une indécence l'idée même de propreté. Il mange sans délicatesse, recrachant autour de lui les os qu'il suce avec application pour en extraire la moelle.

Le troll, un ami recommandable ?

Troll Cependant, bien que sauvage, le troll présente quelques signes de civilisation et d'intelligence. Il est pudique, et dissimule sa virilité démesurée sous une peau de bête. Il chante pour séduire sa femelle avant de l'entraîner dans les buissons. Il polit les silex tranchant de sa massue jusqu'à ce qu'ils soient aussi coupants que des dagues de Lurchan. Il fabrique des colifichets de plume et d'os pour se protéger des pouvoirs magiques des humains, et la plupart sont efficaces. Le problème, dans ce cas, est d'un autre ordre : chaque gri-gri le protège contre un pouvoir déterminé, et les type de pouvoirs sont aussi nombreux que variés; certains trolls, méfiants, portent ainsi plusieurs centaines de babioles, ce qui devient parfois encombrant.

Les trolls peuvent être enchantés : les différents types d'enchantement sont enseignés aux sages lors de leurs études au Conservatoire d' Eckmül. La seule véritable difficulté est d'immobiliser le troll afin de procéder au rituel : un simple "au pied !" suffit rarement. Une fois prononcées les formules appropriées, le troll devient un individu d'une exquise politesse et d'une indéfectible fidélité. Il continue à ne pas se laver et à manger des humains, mais uniquement lorsque son maître l'y autorise. Le troll enchanté n'est pas un autre être : il se souvient parfaitement de sa vie sauvage et ne regrette rien de ce qu'il a pu jusqu'alors commettre. Il est juste incapable de mettre en pratique la plupart de ses envies et se sent mystérieusement obligé de respecter certaines conventions sociales, comme par exemple de ne pas mordre les gens dans la rue. Si l'enchantement se rompt à l'occasion d'un choc particulier, ou s'il n'est pas renouvelé avant sa date de péremption, le troll retrouve sa nature gaillarde et se fait un plaisir de commencer par mettre en pièces son ancien maître.

Quelques animaux non domestiques

Les naturalistes du Conservatoire d'Eckmül ont recensé, vivant à la surface ou sous la surface de Troy, quelque soixante-treize-millions-huit-cent-cinquante-et-un-mille-quatre-cent-vingt-deux espèces d'animaux non domestiques, dont soixante-treize-millions-trois-cent-vingt-cinq-mille-neuf-cent-trente-huit sont soupçonnées d'être franchement dangereuses pour l'homme. Nous n'aborderons donc pas ici le sujet dans son ensemble.

Les voraces méritent cependant d'être mentionnés, puisque certains d'entre eux ont un jour ingéré le membre inférieur droit de notre jeune forgeron souard, Lanfeust. Ces créatures étranges se déplacent en groupe de plusieurs milliers d'individus et réagissent comme un organisme unique. Ils dévorent tout sur leur passage, végétaux et animaux, et laissent derrière eux un sillage désolé dans lequel seuls les rochers ont été épargnés. Ils ne cessent jamais d'avancer et tous les actes de leur vie se déroulent en mouvement. Parfois, une horde de voraces parvient jusqu'à la mer et tente de l'avaler. C'est alors la fin de la horde.

Mais le plus surprenant est l'évolution du vorace. Dans son jeune âge, il est positionné à l'arrière du groupe. Mais les mois passent et le vorace vieillit. Il copule avec les femelles voisines, que seuls d'infimes détails permettent de différencier du mâle. Devant lui, les plus âgés meurent et bientôt il se retrouve en première ligne. Sa structure évolue alors : ses terribles pinces crantées deviennent si puissantes et si volumineuses qu'elles obstruent la bouche, qui peu à peu se soude. Le vorace continue droit devant lui durant plusieurs semaines, rendu furieux par la faim et donc encore plus redoutable. Un jour, ses réserves sont épuisées et il s'écroule. Sa carapace est aussitôt mise en pièces par ses congénères, et ce qui reste de sa dépouille nourrit les plus jeunes dans leur inexorable progression.

Le Magohamoth, essence du grand secret

Egalement appelé l'Animal Fabuleux, le Magohamoth est selon toutes les recherches menées par le Conservatoire d'Eckmül la source de toute magie sur Troy. Pourquoi ? Comment ? Le fait-il exprès ? Est-ce simplement un animal ? On le pense. Est-il domestique ? Ah ah, laissez-moi rire ! De nombreux héros, depuis des siècles et des siècles, se sont lancés à la recherche du Magohamoth. Certains seraient parvenus au terme de leur quête, d'autres au terme de leur vie.

On raconte encore, dans les tavernes du port d'Eckmül, l'histoire du preux Stymore qui revendit un jour son étalage de primeurs, réunit ses économies, et partit dans les contrées glacées des mille lacs gelés du grand nord, persuadé d'y trouver le Magohamoth. Il vécut longtemps dans un village indigène, non loin de la côte. Avec eux, il chassait les buffles de mer, énormes mammifères couverts de graisse et produisant beaucoup d'huile. Il prit les habitudes de ses hôtes et se mit à mâchonner régulièrement un lichen hallucinogène aux puissants effets. Un jour, sous l'emprise de la drogue, il crut voir le fabuleux animal et se mit à courir vers la grève, nu dans la neige. Il s'enfonça dans la mer glacée jusqu'au nez. Ce qu'il avait pris pour le Magohamoth n'était autre qu'un petit navire marchand de Gemman, venu acheter des fourrures et vendre de l'alcool. Le capitaine recueillit Stymore et lui sauva la vie. Stymore vit en lui la source de toutes les magies : le Magohamoth s'était déguisé en homme pour influer sur le destin des mortels. Stymore voulut devenir l'esclave du capitaine. Ce dernier lui trancha la tête trois années plus tard, exaspéré par sa trop grande dévotion. Des voyageurs prétendent avoir croisé le Magohamoth au hasard de leurs déambulations.

Les descriptions de la Bête sont aussi variées que fantaisistes : avec des poils ou des écailles, volant ou muni de sept cent soixante dix sept pattes, plus grand qu'une montagne ou de la taille d'un insecte, plongeant au plus profond des mers ou tapi dans une sombre grotte... Le Magohamoth reste un mystère. Pourtant, le Conservatoire d'Eckmül garde précieusement une relique : un globe de cristal contenant l'air expiré par le Magohamoth. Nul ne sait quel paladin des temps anciens put se procurer cette Respiration, mais son origine n'a jamais été mise en doute. Jusqu'au jour où apparut ce fragment d'ivoire, enchâssé dans le pommeau d'une épée... Mais vous connaissez cette histoire.

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Chacun connaît aujourd'hui le fabuleux destin de Lanfeust de Troy et l'incroyable aventure qui l'a amenée à parcourir ce monde étrange et fascinant.
Mais connaissez-vous les huit enchantements majeurs du Conservatoire d'Eckmül ?
Que savez-vous des dresseurs de vierges de l'île de Chufroc ? Rien ?
Alors il est temps de vous documenter en lisant l'Encyclopédie anarchique du monde de Troy...